Schyzophrénia

Schyzophrénia


Mais quels sont ces pas dans ma tête que j'entends ?
Tel un glas sinistre, ou peut-être est ce du sang ?
Qui s'écoule d'un sablier vide, sans fin...
Et qui abreuve ce vaste océan carmin,
Dans lequel je me noie... dans lequel je me vois,
Reflet d'un visage blême qui n'est pas moi,
Et qui me hurle mes cauchemars les plus noirs.

De ses mâchoires implacables, il broie ma mémoire,
Et de ses doigts crochus il arrache les ailes
De mes rêves désespérés et de dentelles,
Puis les laisse agoniser dans le fond du gouffre,
Les nourrit d'espoirs brisés, de plombs et de souffre.

Mais est-ce leurs suppliques qui tant me tourmentent ?
Ou simplement mon regret pour eux qui me hante.

Est-ce les malédictions qu'il me fait cracher
Qui emplissent ma bouche d'une telle bile ?
Ou bien le goût amer des cendres volatiles
De ma vie que depuis toujours j'ai respirées.

Est-ce sur ma gorge ses crocs si assoiffés,
L'acide corrosif de ma haine cachée,
Les barbelures de mes cris si affutées,
Qui me lacèrent et me brûlent tant la trachée ?

Est-ce la clarté, la fin de l'obscurité
Que parfois dans mes ténèbres je vois au loin ?
Ou juste, dans ces yeux cruels, son reflet
Qui me guide à jamais sur le mauvais chemin.

Les Anges Perdues

Les Anges Perdues

Des scènes, des rêves, soupirs et souvenirs,
Tourbillonner, hanter, rester en moi, rester !
Enlacez moi encore, donnez moi vos baisers
Que je puisse sombrer dans mes sombres délires.

Car les anges passent, mais les silences restent,
Des silences vides, comme ce qu'elles laissent
Dans mon cœur abimé, un cœur fou et qui compte
Tous les jours infinis et les nuits sans fin qu'il reste.

Me voyez-vous encore, dans vos cieux étoilés?
Ou volez-vous trop haut, car pourquoi regarder
Dans son dos quand on va vers un futur aimé,
Oui, laissez les silences en moi dans le passé.

Le Calme avant La Tempête

Le Calme avant La Tempête

Je vois se profiler au loin telles des lames
De terribles vagues, d'immortels souvenirs
Venant de l'océan infini de mon âme
Dont le vend du Destin me souffle les soupirs.


Là bas se prépare la tempête des siècles
Qui déchirera les cieux, épée de Damoclès
Qui s'abattra sur moi et me mettra en pièces
Dans son œil en fureur, en son infernal cercle.

Et j'entends sa colère croitre à chaque seconde,
Trois mille six cent fois par heure compte et gronde
Le Temps qui s'étiole, sous mes doigts, en fumée,
Le Glas funèbre de mon être condamné.


Je la vois dévorer le Temps et la Distance,
Jugement implacable, une juste vengeance,
Et quand le sablier de mon cœur d'acier
Se sera enfin brisé, viendra m'achever.