Souvenirs

 Souviens toi des instants
Les plus beaux, les plus pures,
Les caresses et murmures
Du soleil et du vent.

Et les chuchotements
Si doux et si légers
Que ta muse et la brise
Tendrement murmuraient

Tu avais en ces jours
L'arbre, la sève et le fruit,
Et pourtant ces instants
Furent parmi les plus tristes.

Car on ne peut emplir
Un abime sans fond
Sans finalement succomber
A son attrait vertigineux

Désespoir d'un soldat

Je m'éveille à ce monde de désolation.
Un éveil si douloureux et si déchirant
Que tout mon être se raccroche en sanglotant
Aux lambeaux de mes rêves tristes et sans passion,
Tel un enfant qui s'accrocherait en hurlant
A sa défunte mère lors du jugement.

Tout autour de moi n'est que poussière et cendre.
Je veux fermer les yeux ! Ces yeux emplis de larmes...
Je vous en supplie, ayez pitié de mon âme !
Laissez moi une dernière fois entendre !
Le chuchotement si apaisant de mes rêves...
Avant que l'ultime aube en ce monde se lève...


C'est fini. Oui. Je ne pleure plus maintenant.
Il n'y a plus d'espoirs désespérés, plus rien.
Je vois l'ultime aube se lever à présent.
C'est la fin, il n'y a plus rien. Plus rien... Plus rien... Plus rien...


Le son lent et sourd des tambours résonnent au loin.
J'ai cru sentir mon corps tout rongé de souffrance
Qui s'en aller vers un combat perdu d'avance.
Adieu l'humanité. Il n'y a plus rien.