Le Pendu

Tel un fruit bien trop mûr, il pendait à un arbre,
Et le vent poussiéreux le faisait ballotter,
En un ballet mortel, une danse macabre,
Dont les vers spectateurs étaient les mieux logés.

Ses yeux vides et vitreux fixaient ceux invisibles
D’une compagne aimée qui lui fut arrachée
Par la corde tendue qui l’avait étranglé,
Et le laissant pourrir, pris d’un tourment terrible.

Ainsi, seul il était, n’ayant plus pour danser,
Son amante La Vie, mais sa froide moitié,
Misérable pantin par le cou accroché,
Dans les bras de La Mort peu à peu il sombrait.

Quand soudain, de son corps pourrissant et damné,
D’un vent fourbe et puissant, elle eut enfin pitié,
Et fit chuter au sol le corps décapité,
Emmena en son sein l’âme du condamné.

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