Ruines

Ruines

J'errais sans but dans les décombres de ma vie,
Comme les yeux d'un homme, qui, dans la noirceur,
S'écarquillent en vain, en quête d'une lueur
Qui guiderait son âme dans l'obscur oubli.

Je rampais ainsi, dans ces ruines désolantes,
La poussière d'une vie passée m'aveuglant,
Le cœur déchiré en mon être agonisant,
Glas de l'humanité, pulsations faiblissantes.

Je cherchais sans espoir en ces terres stériles
Une fleure de joie, un souvenir heureux,
Une si douce larme qui en mon exil
Ferrait déborder la mort en mon être creux.

Quand soudain, au travers de mon sang, je la vis,
Et contre mon cœur moribond je la plaquais
Mais alors elle noircit, sa vie fut consumée,
En mes mains ne laissant qu'un squelette flétri.

En sanglot je m'éveillais, un rêve éphémère,
Et le goût de la délivrance disparu.
A nouveau dans les ruines je rampais, sans but,
Les cendres et les larmes, en ma bouche, un goût amer.

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