Cruelle Amante

Cruelle Amante

La plaie cruelle et solitaire du poète
D’où s’écoulent les flots de son âme muette,
D’où saigne le sang fertile de la beauté,
Où suppurent solitude et noires pensées,
D’où suinte l’acide de la haine renfermée,
Mortification d’où le génie sera né.

Cette plaie est une lame, couteau qu’on remue,
Remuer, remuer, et en y extirper
Du fin fond de son âme, le sang et le pus,
Liquide noirâtre de ses sombres pensées.

Fouilles frénétiques des tréfonds de son être
Puis coucher sur le blanc, le noir de sa liqueur,
Taches de sang ayant pour formes mots et lettres,
Cracher par la béante blessur du malheur.

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