L'Appel Fatal

L'Appel Fatal

Le vent froid et cinglant me brûle le visage,
Comme si dans ma chute des cieux étoilés
Des flammes glaciales de l'enfer, m'approchais,
Univers monstrueux de peurs et de ravages.

Je chutais du ciel, ma vitesse accentuée
Par la masse de mon cœur empli de tristesse,
Cœur devenu de granit, mes ailes arrachées,
Mort d'une étoile par la destiné traitresse.

Le corps enflammé par les foudres coléreuses,
Je m'écrasais enfin dans ce monde nocturne,
Ma lueur dévorée par la nuit silencieuse,
Mon corps mourant luisant d'une sanglante lune.

Comment en ce lieu maudit ne pas succomber !
A l'attrait morbide d'une aveugle colère
Contre les juges immondes qui m'ont exilé,
Et qui se disent au service de la lumière.

Abreuvé au sein de la Haine dévoreuse,
Je réchauffais en ses bras ma colère avide,
Goutant en ses lèvres son âme vénéneuse
Elle insuffla son poison en mon être vide.

Dans sa ténébreuse étreinte je renaissais
Et de mes noires ailes à présent m'envolais
En moi, cette abysse, cette soif réveillée,
Cette vengeance que seul le sang étancherait,
Cette vengeance ! Cette justice aveuglée
Par les souffrances qu'ils m'avaient fait endurer.

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 Et le vent soulève une plume ensanglantée
Que cet ange déchu dans sa chute à laissé,
Une plume si blanche et pourtant maculée
Par le liquide écarlate d'un être damnée.

Puis une ombre passe, le vengeur tourmenté,
Le traqueur de lueur, la folie animée,
Qui par ses propres frères a été foudroyé,
Bannissement injuste en de sombres contrées,
Où son âme moribonde avait succombé
A l'appel fatal d'une infernale entité.

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